Philosopher “avec” et non pas “sur” le jeu vidéo !

Industrie florissante qui a explosé au début du XXIe siècle, le jeu vidéo est un objet subtil et complexe. Parangon de la société de consommation dont les chiffres de vente en font un enjeu économique non négligeable, le jeu vidéo, par d’autres aspects, épouse à merveille toutes les caractéristiques de l’artisanat et de l’art notamment sous l’étiquette de “jeu indé”. De cette différence quasi de nature entre ses titres, le jeu vidéo se voit être l’objet privilégier de méta-analyses, comme de cutltural studies ou encore d’approches historiques comme artistiques. L’approche philosophique quant à elle n’est pas en reste puisqu’en convoquant la figure de l’écran, n’importe quel penseur peut réactiver la figure du virtuel par rapport au réel, de l’idéal par rapport au matériel.

Face à cette richesse et à la diversité des potentiels inhérents à l’objet jeu vidéo, une autre voie est possible, celle du philosopher. Car à considérer, comme dans tant d’autres objets, le jeu vidéo non plus comme masse à travailler, mais comme véhicule d’un message voire comme interrelation entre un auteur, un joueur et une proposition vidéoludique, on voit bien les similitudes avec d’autres objets qu’une certaine narration médiatique veut rendre plus noble. Un formidable objet qui a tant à donner pour peu qu’on lui laisse sa chance… voyons comment sauter le pas.