Participer au processus démocratique

Esprit de l’U.A.A.

Quasi-identique à celle du deuxième identique, Participer au processus démocratique au troisième degré ajoute une compétence supplémentaire qui consiste à “problématiser le processus démocratique”. Ainsi, en plus des éléments abordés au deuxième degré, un accent supplémentaire sera mis sur le questionnement du caractère démocratique des différents processus. Complétant à merveille les U.A.A. sur l’État, Bioéthique ou encore Science et expertise, il pourra être intéressant à cette occasion de davantage s’attarder sur les autres éléments constitutifs du caractère démocratique d’un processus (notamment en ce qui concerne les minorités, la place de l’individu face au commun, etc.). Pour ce faire, consultez les ressources.

Compétences

Participer à la vie de la classe/de l’école dans le respect de l’égalité de droit.

Il s’agira essentiellement de montrer en quoi la démocratie ne se réduit pas au vote et à montrer comment elle se retrouve dans différents aspects de la vie en commun et citoyenne.

Problématiser le processus de discussion démocratique.

Il s’agira de questionner le caractère démocratique des processus se réclamant comme tels en faisant apparaitre la complexité de cette revendication.

Glossaire des notions

Tous les hommes sont égaux en droits et en devoirs (d’où dérive qu’ils sont libres, c’est-à-dire qu’aucun ne saurait assujettir un autre sans contrevenir à ce principe d’égalité*) ; cela signifie que tout homme a théoriquement la capacité de comprendre également les principes fondamentaux à partir desquels des êtres égaux en dignité et en valeur peuvent et doivent organiser leur vie en commun – qu’on appelle cette capacité raison, intérêt bien entendu ou qu’on lui donne quelque nom que ce soit. (source : François Galichet, L’éducation à la citoyenneté, Paris, Anthropos, 1998, pp.14-150.)

*Pour l’auteur c’est donc bien l’égalité qui fonde la liberté et non l’inverse.

La participation désigne les procédures, démarches ou tentatives faites pour donner un rôle aux individus dans la prise de décision affectant la communauté ou l’organisation dont ils font partie. La participation, représentant tout à la fois l’outil le plus basique et le plus complet de la démocratie participative, consisterait ainsi à prendre part. (source : MELIN, Pierre, CHOAY, Françoise, 2000, Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement, Presses universitaires de France, Paris, p. 575.)

(Devoir de participation) Ensemble des obligations jugées inhérentes à la vie citoyenne et politique des individus. Sa forme la plus visible est l’obligation de vote. Mais on retrouve également d’autre forme d’obligation comme celle à se laisser interpréter (raison pour laquelle couvrir son visage est interdit) selon François Galichet dans Philosopher à tout âge.

(Droit à la non participation) Ensemble de réflexions portant sur la légitimité voire la possibilité à ne pas participer à la vie politique et/ou de la cité. La partie la plus visible concerne abstentionnisme lors du vote (qui peut être considérer comme une participation en négatif – voir Antoine Buéno).

La démocratie directe est l’une des formes premières de la démocratie dans laquelle le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il l’exerce de manière indirecte. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) estime que la démocratie ne peut être que directe en se fondant sur les droits naturels des êtres humains et sur le pacte social qui les unit. Cependant, au XVIIe et au XVIII siècles, de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n’est applicable que dans de petits pays, avec peu d’habitants et ayant une structure sociale homogène. (source)

La démocratie représentative, appelée aussi démocratie délégative”, est l’une des formes de la démocratie dans laquelle les citoyens expriment leur volonté par l’intermédiaire de représentants élus à qui ils délèguent leurs pouvoirs. Ces élus, qui représentent la volonté générale, votent la loi et contrôlent éventuellement le gouvernement. Une des conditions pour que le régime soit démocratique est que, grâce à des élections ayant lieu à des échéances régulières, le mandat des représentants soit limité dans le temps (pas de charges à vie ou héritées). Aucun gouvernement n’est jamais installé définitivement. L’opposition est considérée comme une force légitime et toutes les tendances sont admises à s’exprimer. En outre, l’espoir d’accéder au gouvernement est ouvert à tous. (source)

(Démocratie participative) “On peut faire une distinction entre trois facettes différentes de la participation qui se développent de plus en plus. D’abord, participer à une consultation ; en somme avoir l’accès à de l’information concernant un problème ou un projet public ; se voir ouvrir un dossier, apporter des précisions, obtenir les justifications d’une démarche. Mais l’objectif de la démarche reste très circonscrit : il s’agit seulement d’être consulté. Ensuite, plus largement, on peut aussi participer à un débat public organisé, où puissent explicitement se confronter de multiples points de vue. Le temps de la discussion a alors été prévu et aménagé. La scène du débat reconnaît à plusieurs opinions le droit de s’exprimer. Cet objectif était, par exemple, inscrit en France dans certaines des premières démarches dites de « concertation locale » des années 1970. Au-delà, enfin, on peut être convié à participer aux choix eux-mêmes. Cette conception, la plus ambitieuse, correspond à la volonté d’associer directement les citoyens aux prises de décision. Pour aboutir, disent certains, à une sorte de « coproduction » des choix publics par les élus et les citoyens concernés. (source : GAUDIN Jean-Pierre, « La démocratie participative », Informations sociales, 2010/2 (n° 158), p. 42-48.)

(Consensus) Accord exprès ou tacite établi entre les membres d’un groupe, d’un parti, d’une conférence diplomatique, sur l’action à mener, la politique à suivre.

(Compromis) Engagement réciproque. Dans une affaire difficile ou délicate, dans un litige, accord obtenu par les concessions mutuelles des parties en présence. (source)

Qu’est-ce que le dissensus ? Tout d’abord, ce n’est pas un simple désaccord, ni même un accord sur un désaccord. Le dissensus, dans le cadre de la clinique fondée sur les valeurs, consiste à identifier des points d’accord spécifiques entre des valeurs qui entrent en conflit, tandis que les valeurs conflictuelles elles-mêmes restent en jeu. C’est pourquoi le dissensus se situe entre le conflit (les valeurs conflictuelles restant en jeu) et le consensus (en recherchant des points d’accord spécifiques). (source : Fulford, K. (2017). Le dissensus entre conflit et consensus : la clinique fondée sur les valeurs. Revue française d’éthique appliquée, 4, 5-10.)

Le leadership se définit comme la capacité, pour le responsable de l’équipe, d’influencer des personnes de façon à ce qu’elles puissent exécuter des tâches sans contraintes, avec toute la motivation voulue pour atteindre des objectifs communs. (source)

Acte par lequel on déclare sa volonté, dans un choix, une délibération (notamment politique). (source : dictionnaire Le Robert)

Bientôt disponible.

D’ici peu (ce qui est relatif il faut l’avouer), vous trouverez une séquence et/ou des ateliers pour aborder l’U.A.A. 3.1.5. D’ici là, n’hésitez pas à consulter le glossaire et les ressources. Vous y trouverez, sans doute, des informations inspirantes pour vos cours.

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