Dans cet atelier qui reprend des principes du jeu de société Dixit, les participants devront secrètement associés une image (qu’ils auront reçu) avec une notion (qu’ils auront choisi). Le but ? Ne pas être découvert par les autres participants tout en trouvant leur association. Mais attention, si les autres considèrent que votre association était impossible à trouver, vous perdez la partie ! Ni trop évident, ni trop tiré par les cheveux, saurez-vous trouver le juste milieu ?
Durée estimée : 45 minutes.
Nombre de participants : de 5 à 8 par jeu de cartes.
Intention pédagogique : Partant d’un ensemble de cartes illustrées inspirantes et plutôt abstraites, il s’agira de :
- trouver des notions dont le lien avec l’image est pertinent sans être évident.
- exprimer de manière claire et précise les raisons qui poussent à choisir une interprétation plutôt qu’une autre.
- argumenter autour du bien fondé du choix d’une notion et de son lien avec une image.
Matériel nécessaire : Une série de cartes reprenant quelques illustrations issues du livre Hellow de Jonathan Djob Nkondo. Des bouts de papier (autant que le nombre de participants + 1). De quoi écrire.

Mise en place et déroulement :
Mise en place : Préparez un espace avec des tables où les participants pourront se mettre autour. Ils doivent pouvoir se déplacer afin de déposer des bouts de papier autour de cartes au centre de cette table.

Phase 1 : Chaque participant reçoit secrètement deux cartes dont les dessins sont issus du livre Hellow de Jonathan Djob Nkondo. Après les avoir observées sans les montrer aux autres, ils en choisissent une qu’ils placent face cachée devant eux. L’autre carte est rendue au professeur face cachée afin que personne ne la voit.
Phase 2 : Chaque participant détermine une notion qui, selon lui ou elle, s’associe adéquatement avec le dessin qu’il a sélectionné. Attention, leur association ne doit pas être trop évidente au risque d’être découverte, mais elle ne doit pas être trop éloignée au risque d’être sanctionnée. Une fois la notion choisie, ils l’écrivent discrètement sur un papier où figure leur nom et ils la donne au professeur en même temps que leur carte (face cachée).
Phase 3 : Après avoir récupéré les cartes, le professeur va les mélanger en ajoutant trois cartes qui n’ont pas été distribuées aux participants. Il les placera au centre de la table. Ensuite, il ira au tableau afin d’écrire les notions choisies par les participants (sans révéler qui a écrit quoi). Chaque participant recopie alors chaque notion sur un papier qu’il marque d’un signe distinctif (initiale, symbole etc.). Les participants ont donc autant de papiers qu’il y a de notions, avec sur chaque papier un signe qui permet de savoir que ce sont leurs papiers.

Phase 4 : Tous et toutes en même temps, les participants vont placer leur papier-notion (face cachée) devant le dessin qu’ils pensent être le bon. Attention, parmi leurs papiers se trouve leur notion, ils doivent penser à ne pas la mettre devant leur image !
Phase 5 : Dessin après dessin on révèle les notions qui y ont été associées. Chaque participant qui a mis un papier est invité à expliquer (de manière claire) les raisons de son choix. Si un participant voit son dessin associé à sa notion, il se manifeste (malheureusement, c’est « perdu »). Au terme des révélations, si l’association d’un ou plusieurs joueur n’a pas été découverte, il la révèle et la défend (par défense on entend : montrer que cette association est pertinente). Les autres participants déterminent alors si cette association est pertinente ou non. En cas de litige et pour éviter toute mauvaise foi, le professeur (qui aura été très attentif aux échanges et à l’attitude des élèves lors des révélations) décide.

Les participants qui n’ont pas été découverts (de manière légitime) gagnent la partie. Si tous les participants ont été découverts, on compte le nombre d’associations que chacun a correctement repéré. Celui ou celle qui en a le plus gagne la partie. En cas d’égalité, les joueurs ex-æquo sont vainqueurs.
Sortie du dispositif : Cet atelier est clos sur lui-même et ne suppose pas d’enchaînement particulier autre qu’une nouvelle partie.
Esprit du dispositif et possibilité d’intégration dans des séquences et/ou d’en faire une accroche : Le présent atelier se veut être le lieu de l’expression des idées et des interprétations des participants. En plus de cet aspect qui fait l’essentiel du temps de l’atelier, on peut également y voir une dimension de double guessing (“je pense qu’il pense que je pense”) liée à la dimension ludique. De ce fait, l’explicitation des stratégies interprétatives (que ce soit pour celui qui choisit la notion ou celui qui la devine) participe également d’une dimension interprétative et argumentative.
L’intérêt et l’importance du dispositif tient en la capacité (et l’entraînement) des participants à pointer exactement les éléments précis des images et des notions qui leur font penser que l’association est adéquate. Principalement axé sur l’interprétation, une dimension plus argumentative (pour les participants qui n’ont pas été découverts) peut être appuyée et orientée vers la capacité à convaincre lors de l’atelier. Que ce soit pour l’une ou l’autre de ses dimensions (interprétative/argumentative), l’enjeu central de l’atelier tient à la capacité des participants à s’exprimer clairement et de manière précise ainsi qu’en la capacité à déterminer ou identifier des éléments pertinents au niveau du lien entre des objets de natures différentes (mot-notion/image).
Par le nombre et la variété des notions qui pourront être présentées et travaillées, cet atelier ne suppose pas l’introduction ou l’intégration dans une séquence.