Un stéréotype est une représentation culturelle, c’est-à-dire une idée, une généralisation au sujet d’un groupe. La culture européenne est constellée de généralisations sur les fonctionnaires, les entrepreneurs, les « bobos », les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, etc. Qu’il existe, en ce sens, des stéréotypes sur les hommes et les femmes n’est pas contestable. Les hommes sont réputés plus forts physiquement que les femmes, qui sont censés posséder davantage d’affinités avec la maternité ; il arrive que l’on prête aux femmes une plus grande empathie, aux hommes une plus grande propension à la compétition, etc. Au vrai, les représentations culturelles de l’homme et de la femme sont si nombreuses, variées et contradictoires, qu’il paraît malaisé de les cartographier, même dans un segment de temps et d’espace limité – par exemple, la France du début du XXIe siècle.
Drieu GODEFRIDI, La loi du genre, Paris, Les belles lettres, 2015, pp. 14-15.
Du grec ancien stereos, stereos (« ferme, dur, par extension robuste, vigoureux ») et tupos, typos (« empreinte, marque »), le stéréotype est une généralisation caractérisant un groupe de personnes. Les stéréotypes peuvent être – mais ne sont pas nécessairement – généralisés à l’excès, inexacts et capables de résister à l’information nouvelle (selon l’excellente définition de Wikipédia). Autrement dit, le stéréotype, comme le préjugé – dont il est voisin –, peut être vrai, faux, approximatif ou sans valeur de vérité. Il est positif ou négatif pour le groupe considéré.
Drieu GODEFRIDI, La loi du genre, Paris, Les belles lettres, 2015, p. 41.