Peau d’Homme
Unanimement acclamée par la critique et multi récompensée, “Peau d’Homme” du défunt Hubert et du dessinateur Zanzim s’est vite imposée comme une référence. La recette du succès est simple : une bonne histoire dans l’ère du temps servie par des dessin efficaces malgré un côté moins “grand public”. Mais que raconte donc ce Peau d’Homme qu’il est bon d’avoir lu ?
L’histoire se situe dans une ville qui ressemble à une Florence en pleine Renaissance. C’est dans ce contexte qu’un mariage de raison unira Bianca et Giovanni. Les deux promis semblent peu satisfait de cet arrangement car d’une côté Bianca regrette de ne point mieux connaître l’homme qu’elle devra épouser et Giovanni de l’autre est bien peu attiré par les femmes.
Or il se trouve un secret dans la famille de Bianca à savoir une peau d’Homme qui permette à celle qui la revêt de ressembler à un homme. Apprenant les premières distinctions en termes de démarche et d’attitudes entre les deux sexes, Bianca part à la rencontre de son mari qu’elle ne sait pas encore préférer les hommes. La rencontre se fait et Giovanni tombe sous le charme de ce jeune homme sensible et délicat. C’est là un premier élément assez juste de cette intrigue amoureuse à savoir qu’au plus Bianca se fera aimée homme en Lorenzo, au plus Giovanni sera distant d’elle.
Si la découverte de l’altérité rend déjà le récit intéressant en soi, elle s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu au fur et à mesure que le très pieu et dévot frère de Bianca, Angelo, prend de l’importance politique dans la ville. Une lecture qui ne se cache pas de son engagement donc sans pour autant tombé dans le piège de l’histoire prétexte comme c’est malheureusement parfois le cas dès qu’il s’agit de luttes ou de sexualité.
