Look Back

La passion et l’amitié

Œuvre dont la narration par l’image renforce une belle histoire d’amitié, Look back de Tatsuki Fujimoto narre l’histoire de la rencontre et de l’évolution de la relation entre Fujino et kyômoto. Si la première a un caractère plutôt affirmé et une passion débordante pour le manga, la deuxième semble avoir des difficultés à sortir de sa chambre ce qui lui permet de s’entraîner et d’exceller au dessin. Au détour d’un diplôme à lui apporter en fin d’année, Fujino poussera malgré elle Kyômoto à sortir de sa chambre et, ainsi, à avouer à Fujino qu’elle est fan de la jeune mangaka. Cette révélation sera assez étonnante car, en effet, Fujino, très sûre d’elle et de son talent comprendra rapidement le fossé qui la sépare du niveau de Kyômoto. Forte de cette reconnaissance, Fujino lui proposera alors de s’associer afin qu’elles deviennent mangaka.

Alternant les moments de tranche de vie et d’évolution de la quête de cette première publication, le manga prend une toute autre tournure quand les deux jeunes filles finissent par se séparer. La raison de cette dispute, très juste dans sa réalisation, tient au désir de Kyômoto d’entrer en école d’art pour y faire du dessin ce qui ne lui permettrait plus de continuer le manga. Trahie ou piquée dans son orgueil, à moins que ce ne soit simplement la peur de ne plus être utile à Kyômoto, Fujino rompra toute relation jusqu’à un tragique événement. C’est alors que l’intrigue prendra un tour inattendu, virage improbable dont les lecteurs de l’auteur commencent à être coutumiers, se résolvant dans une scène finale qu’on aura finalement lue et vue tout au long du récit.

Petit one shot (terme pour désigner les histoires complètes en un tome dans l’univers manga), la lecture de Look back apelle plus de subtilité qu’il n’y parait. A ne s’intéresser qu’à l’intrigue, il y a fort à parier que le lecteur passe à côté de l’essentiel. C’est donc dans la narration par l’image, par le jeu du choix des cadres, par la mise en page ou encore par les interprétations toujours limites de détails en apparence insignifiants que le lecteur pourra pleinement prendre la mesure du message délivré sous format bd. Un belle histoire d’amitié dont le traitement graphique marque la maîtrise de l’auteur de Chainsawman qui, décidément, n’a pas fini de faire parler de lui.

Une analyse détaillée de l’œuvre par Bédémancie

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