Glossaire – Discours et pièges du discours

Règles de logique de base : Ensemble des règles qui forment la logique de base. Parmi celles-ci, on retrouve entre autres : les fonctions et les opérateurs logiques (non, conjonction, disjonction), les règles de l’implication (et par extension : la contraposée, la réciproque et l’équivalence) ainsi que les principes du Modus Ponens et du Modus Tollens.

La vérité d’une proposition désigne le fait que la proposition soit adéquate avec le réel (la notion de vérité est beaucoup plus complexe mais pour l’instant nous nous contenterons de cette définition).

La validité d’un raisonnement désigne le fait que les déductions obtenues sont correctement obtenues.

Par exemple : Les chats sont des félins est une proposition vraie. Pour autant, si j’ai un animal, appelons-le Gilbert, et qu’il est un félin il n’est pas nécessairement un chat. Si tous les chats sont des félins (le fait d’être un chat implique d’être un félin), tous les félins ne sont pas des chats !

Un sophisme est un raisonnement fallacieux, malgré une apparence de vérité, qui est délibérément conçu pour tromper ou faire illusion. (source)

Le sophisme se distingue du paralogisme qui est une erreur involontaire dans un raisonnement sans intention d’induire en erreur. (source)

Discours sectaires : Qui fait preuve d’intolérance plus ou moins agressive et d’étroitesse d’esprit à l’égard des opinions religieuses, philosophiques ou politiques d’autrui. Adepte déclaré et sans réserve d’une doctrine philosophique ou politique. (source)

Discours complotistes : (complotisme) : Terme qui renvoie à un état d’esprit excessivement favorable aux interprétations hâtives, défiantes, malveillantes et improductives du monde social et de l’histoire, une attitude générale qui finit immanquablement par envisager quelque chose qui ressemble à une accusation de complot. (reformulation de la source : Sebastian Dieguez, Sylvain Delouvée, Le complotisme, cognition, culture, société, Bruxelles, Éditions Mardaga, 2021, p. 395)

Discours manipulateurs : Manœuvre occulte ou suspecte visant à fausser la réalité. Manœuvre par laquelle on influence à son insu un individu, une collectivité. (source)

L’énonciation est un acte de langage produit par un locuteur (celui qui parle) vers un destinataire (celui qui reçoit le message). L’énoncé est le produit de l’énonciation.

Discours performatif / discours énonciatif (= constatif) : Le concept d’énonciation performative a été élaboré dans les années 1950 par le philosophe britannique J. L. Austin. Austin a proposé une distinction entre deux types d’énonciations : les énonciations constatives – telles que « Georges a promis de venir » – qui font une déclaration, décrivent une situation et sont vraies ou fausses, et les énonciations performatives (ou les performatifs) qui ne sont ni vraies ni fausses mais accomplissent l’action à laquelle elles font référence. Dire « je promets de te payer » ne revient pas à décrire une situation mais à accomplir l’acte de promettre : l’énonciation est l’acte même. Austin écrit que, si le prêtre ou l’officier d’état civil demande lors d’une cérémonie de mariage : « Consentez-vous à prendre cette femme pour épouse légitime ? » et que je réponds « Oui [je le veux] », je ne rends compte de rien, je le fais ; « je ne fais pas le compte-rendu d’un mariage : je me marie » (Austin 1970 : 41). (source : CULLER Jonathan, « Le langage performatif », dans : , Théorie littéraire. Traduit de l’anglais par BIRIEN Anne. Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « Libre cours », 2016, p. 135-152. URL : https://www.cairn.info/theorie-litteraire–9782842925383-page-135.htm)

Jugement descriptif : jugement qui a pour objet de décrire, qui donne les détails de quelque chose, d’une opération. C’est dire ce qui est.

Jugement normatif : jugement qui fixe, prescrit une norme, institue des règles, des principes. C’est dire ce qui devrait être.

Jugement évaluatif : jugement qui porte sur des valeurs. (source pour aller plus loin)